Dimanche22 mai, le départ du marathon du Pic Saint-Loup aura lieu à Claret, place du Stade. Cette épreuve sportive fait partie des quatre disciplines programmées dans le trail du Pic Saint
Sila distribution des terrains est correcte dans l’ensemble de la carte de de Rouville, une analyse plus attentive de ce document montre des contours assez peu détaillés ; certains sont erronés, comme la présence d’un synclinal à cœur de jurassique supérieur à l’ouest du Pic Saint Loup. La carte ne comporte en outre pas d’indication structurale : aucune faille n’est figurée
Appellationd'origine Pic Saint-Loup. Désignation réglementée (AOC/AOP) Appellation origine controlée/protégée. Cépages Syrah 70 %, Grenache 30 %. Degré d'alcool 13,5 %. Taux de sucre 2 g/L. Couleur Rouge. Format 750 ml. Producteur Bernard Magrez.
Tintinet les Picaros est le vingt-troisième et dernier album achevé de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin, créée par le dessinateur belge Hergé.L'histoire est d'abord pré-publiée du 16 septembre 1975 au 13 avril 1976 dans les pages du journal Tintin, avant d'être éditée en album aux éditions Casterman en 1976.. Cette aventure marque le retour de Tintin
AopPic-saint-loup 2020 Comme Une Evidence. Voir l'offre aop pic-saint-loup 2020 comme une evidence dans le catalogue Casino Supermarchés. Offre valable du 26/08/2022 au 11/09/2022. Catalogue Casino Supermarchés actuel. Catalogue Casino Supermarchés . Valable pour 2 jours Valable à partir de 25/08/2022 au 27/08/2022 > Voir le
PicSaint-Loup. L'appellation Pic Saint-Loup fait partie de la région de Languedoc-Roussillon en France dont est issu Domaine le Chemin des Rêves avec ses 0 cuvées. Répartie sur 63 400 ha, cette région produit 2,4 millions d’hectolitres/an. Voir la page appellation. Pic Saint-Loup : les plus populaires. Languedoc-Roussillon Domaine de l'Hortus Grande Cuvée 2019 . 26,00 €
Uneassociation qui m'a en effet permis de devenir l'un des spécialistes reconnus de l'essorage de salades sauvages et d'exercer mon art à chaque printemps. Louis Mertens Né à Bruxelles en 1993, à quelques centaines de mètres d'un certain petit bonhomme, les nombreux voyages de ma famille m'ont amené, au début des année 2000, entre les rives de la Méditerranée et
q7s4Pt. L e projet SoPoLo a pour objectifs de répondre à plusieurs questions notamment comment expliquer l’intérêt grandissant de la réutilisation des eaux usée par les acteurs du territoire ? Mais aussi comment l’utilisation des eaux uses traitées EUT est-elle perçue auprès des consommateurs des irrigants potentiels ? Pour y répondre nous avons mené plusieurs enquêtes afin de comprendre les attitudes et perceptions des décideurs, usagers et consommateurs finaux, et les dynamiques locales qu’une telle solution suscite » explique Sébastien Loubier, responsable de projet et chercheur à l’INRAE. Des collectivités plutôt favorables D’après les premiers résultats, il apparaît que le recours aux eaux usées traitées est bien perçu et de plus en plus envisagé par les acteurs du territoire. Il y a une prise en compte progressive du changement climatique, qui semble être un facteur décisionnel important. De nombreux appels à projets encouragent également les collectivités à réfléchir à des solutions d’irrigation alternatives. Certaines d’entre elles souhaitent enfin réduire l’inégalité spatiale d’accès à l’eau sur leur territoire. Cependant on observe que ces projets sont avant tout portés par des techniciens et relativement peu par les agriculteurs eux-mêmes » souligne le responsable de projet. Des vignerons qui ne sont pas encore prêts Du coté des vignerons, cette solution ne fait d’ailleurs pas l’unanimité. Une enquête réalisée auprès de 35 viticulteurs du territoire, montre que 24 souhaiteraient irriguer ou davantage avoir recours à l’irrigation. Ils ne sont que 4 à confirmer leur intention d’irriguer si la ressource devait être des eaux usées traitées. 7 d’entre eux y renoncerait même et 13 expriment des craintes et des inquiétudes quant à la qualité de l’eau, la pollution des sols et l’image renvoyée aux consommateurs » ajoute-t-il. La question économique est également très souvent soulevée par les vignerons, qui ont une faible connaissance du coût de l’irrigation par EUT mais également un faible consentement à payer » remarque Sébastien Loubier. Enfin, le principal frein au recours des EUT par les vignerons vient de l’image renvoyée aux consommateurs. Même constat chez les consommateurs Une enquête réalisée auprès de 846 consommateurs, confirme la légitimité de ces craintes. En effet, à la question "Si vous appreniez qu’un des vins que vous aimez de la zone du Pic Saint-Loup est irrigué avec de l’EUT, continueriez-vous à l’acheter ? ", 26% des personnes interrogées renonceraient à acheter du vin produit à partir de vignes irriguées avec des eaux usées traitées. Ces premiers résultats mettent en évidence que l’eau usée traitée n’est pas considérée comme une ressource conventionnelle et soulève des incertitudes des consommateurs » observe l’expert. Cependant il semble que l’information rassure sur les risques, et lève hésitations. La défiance des consommateurs et des usagers diminue si on prend le temps de bien expliquer les nombreux avantages de cette technique. On enregistre d’ailleurs, après information, + 5 à 10% d’opinions favorables » conclut l’expert. A noter - Les femmes sont les plus réticentes à l’irrigation avec les EUT, mais plus sensibles aux informations. - Les cadres sont plus favorables à l’irrigation avec les EUT que les employés - Les 30-44 ans sont les plus favorables puis les réticences croissent avec l’âge mais les moins de 30 ans sont aussi réticents que les 75 et +
Par un dimanche d’été, alors que la France expérimentait la traditionnelle valse entre juillettistes et aoutiens au point de lui faire une place de choix parmi les articles de Courrier International!, j’appréhendais le maître-mot de ce milieu d’été SORTIR DE SA ZONE DE CONFORT. Et on peut dire que je n’ai pas lésiné sur le concept pendant deux jours en compagnie de ma cousine visionnaire et altruiste ! Elle m’avait embarquée la veille sur un catamaran – sur lequel nous avons, sans mauvais jeu de mots, beaucoup ri en effet -, elle m’embringuait ce jour-là sur les pas du Pic Saint Loup. Cette Appellation d’Origine Contrôlée que j’apprécie habituellement et immodérément dans mon ballon de rouge, au sommet du TOP 3 de mes vins français préférés, possédait donc des racines terrestres que je m’apprêtais à arpenter. Randonnée préférée de ma cousine dans sa région d’adoption, elle avait opté pour la version longue qui consistait à faire le tour du fameux Pic ! Elle m’avait prévenu, la rando était difficile, il fallait même parfois escalader ; mais orgueilleuse et peut-être inconsciente, je ne m’en offusquais pas ! Après tout, j’avais grimpé le Bugarach il ya quelques semaines, j’avais escaladé le Mont Marathon en Alaska, c’était pas un petit pic qui allait m’effrayer ! Grossière erreur de jugement… Nous partîmes donc vers 11h depuis le point de départ à Cazevielle, à peine 1 litre d’eau pour deux personnes dans nos sacs à dos, légères et insouciantes, pour quatre heures de randonnée en plein été. Le décor est planté et je suis sûre que vous voyez déjà où je veux en venir, vous connaissez déjà la teneur de nos péripéties. En route vers les Cévennes ? La première partie du voyage fut merveilleuse. Ombragées, nous sillonnions les recoins cachés du Pic Saint-Loup avec vue imprenable sur les Cévennes et possibilité d’admirer Saint Loup sous toutes ses coutures. Ce fut après le repas de midi et son incroyable panorama à perte de vue que cela se corsa. Je ne voyais pas la fin de l’escalade, à contrario des gourdes dont nous étanchions les dernières gouttes ; l’absence de sentier jouait beaucoup trop à cache-cache pour ma patience, je n’en voyais pas le bout et perdais courage. Une vague angoisse m’envahit, je dois l’admettre ; j’en pouvais plus de sortir de ma zone de confort, je ne m’en sentais plus les épaules, que ce soit de façon littérale ou métaphorique. L’angoisse résidait justement dans le fait que je ne pouvais situer la fin de cette épreuve, je ne savais si j’en avais pour dix minutes ou pour deux heures et, comme dans la vie, cette incertitude m’insupportait. Après conciliabule et accords sur le fait que nous avions encore pour une petite demi-heure de ce sentier escarpé, je reprenais courage. En réalité, il nous fallut plus d’une heure pour atteindre les cimes, mais j’étais allégée de mon fardeau de pensées limitantes. Notre ballade » pouvait retrouver sa légèreté, son insouciance et sa bonne humeur, même exaltée par la déshydratation, cause de délires et fous rires et qu’est-ce que nous avons ri ! ! Bon d’accord, j’en fais des tonnes, nous n’étions pas au bord de la mort non plus, mais seul le rêve d’une fontaine de rosé au sommet du Pic me permit de tenir le coup. Et quand cette utopie se révéla être vaine, je me faisais la liste mentale de toutes les boissons que je commanderai dans le premier bouiboui au pieds des cimes de l’eau pour me désaltérer, de l’Orangina pour le sucre et de la bière pour la récompense ! Pour ce qui est de tenir le coup, je me dois aussi faire la part belle à la patience de ma cousine qui, forte de son expérience sur le Kilimanjaro, rythma notre montée de la juste cadence au son de ses polé, polé »*. Qui, assagie de ses connaissances médicales, rationna nos gorgées d’eau par de précieux conseils faire des bains de bouche pour prolonger la sensation de satiété. Qui nous mena à bon port, lessivées mais heureuses et fières. Sans elle, je serais probablement encore en train de suer toute l’eau que je ne pouvais pas boire, en chemin vers la croix la plus haute du Pic. Ayant enfin réalisé notre exploit du jour, notre zone d’inconfort ayant été plus qu’expérimentée, nous n’eûmes cependant pas trop le loisir de nous gargariser de nos kilomètres, déjà la descente nous appelait pour que mon train retour ne parte pas sans moi. Et la descente, tout aussi éprouvante que la montée de l’enfer, fut encore l’objet de beaucoup de blagues et de rires fous. Je vois déjà ma cousine se décomposer à la lecture de ces mots, elle si soucieuse que notre week-end fut euphorisant, alors je la rassure tout de suite malgré la soif et le terrain exigeant, cette expédition du Pic Saint Loup en sa compagnie demeure l’un de mes meilleurs souvenirs de randonnée, où j’ai ri à n’en plus finir, même si je peux le dire, sans peur et sans reproche le Pic Saint Loup, je préfère le boire que le grimper ! La légende du Pic Saint LoupAu XIème siècle, sur le roc d’Esparon, vivait une veuve d’un seigneur et ses trois fils, Loup, Guiral et Alban, dans une puissante forteresse. Lorsque l’âge de tomber en amour leur vint, les trois garçons s’énamourèrent secrètement de la même demoiselle, Irène, du château de Vivieures. Ne sachant auquel ouvrir son cœur, elle leur proposa de faire montre de leur courage et de leur bravoure en Terre Sainte afin qu’elle puisse les départager. Lorsque les trois chevaliers retournèrent enfin au pays après une longue absence, ils croisèrent le cortège funaire de la belle Irène qui, consumée de chagrin sans nouvelle des exploits de ses trois prétendants, venait de les trois frères décidèrent de se consacrer à l’amour de Dieu. Chacun se dirigea vers un sommet de la région pour y vivre en ermite. Chaque année, le jour de l’anniversaire d’Irène, ils se promirent d’allumer un grand feu, seul lien qu’ils maintiendraient entre eux. A leur mort et en leur souvenir, les populations donnèrent à chaque refuge le nom de leur ermite. C’est ainsi que l’on trouve dans les Cévennes le Saint Guiral, la puissante butte Saint Alban près de Nant et le Pic Saint Loup au sommet des garigues montpelliéraines. Au plus près de la légende… Sinon, en pratique, ça donne quoi ? Vous avez deux options pour randonner le Pic Saint Loup la version courte et la version longue dont le retour contient la version courte et je dois avouer qu’après nos péripéties aqueuses et de désorientation, toutes deux m’ont presque semblées d’égale difficulté en raison du terrain. En effet, même si l’ascension du Pic peut être faite en 2h30 AR, le sentier est très caillouteux rendant la randonnée inconfortable ». Bien-sûr, la seconde option exige une meilleure condition physique puisque la partie haute de l’ascension comporte de la petite escalade », mais toute la première partie de la montée est beaucoup plus confortable sur une sentier de terre ombragé. L’avantage de la version courte est l’évidence » du parcours, c’est très bien balisé et tout le monde connaît le chemin ; car le gros défaut de la version longue est la visibilité du balisage nous avons passé les trois-quarts de la randonnée le nez sur l’application VisoRando pour savoir où nous étions et où il nous fallait aller. Quoiqu’il en soit, malgré toutes nos péripéties aqueuses et de désorientation, je recommande tout de même la version longue pour la diversité de ses paysages et de son terrain, pour le regard vertigineux qu’elle offre sur le Pic et pour l’aventure unique qu’elle représentera en toute circonstance. -> La version courte, c’est par ici – +321m – 2h30-> La version longue, c’est par là – +569m – 4h15 * doucement » en Swahili
RĂ©sumĂ© Index Plan Texte Bibliographie Notes Citation Auteurs RĂ©sumĂ©s Après un long dĂ©clin, la culture de l’olivier connaĂ®t en France un net regain depuis la dĂ©cennie 1980 grâce Ă une meilleure valorisation des produits olĂ©icoles locaux. Les acteurs de ce renouveau olĂ©icole, en particulier les olĂ©iculteurs amateurs, sont multiples et participent au façonnement de nouveaux paysages de l’olivier. Ces derniers constituent un Ă©lĂ©ment majeur de la renaissance de l’olĂ©iculture, processus qui demande Ă ĂŞtre interrogĂ©. Les ressorts de la dynamique paysagère olĂ©icole sont variĂ©s et mettent en Ă©vidence la forte valorisation apportĂ©e par les paysages de l’olivier qui offrent un ancrage territorial de plus en plus apprĂ©ciĂ© et des perspectives vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Les paysages olĂ©icoles contribuent ainsi Ă la plurifonctionnalitĂ© des espaces agricoles locaux et permettent de saisir les profondes mutations qui bouleversent les territoires de la France mĂ©diterranĂ©enne. After a long decline, olive growing in France has experienced a marked revival since the 1980s thanks to the valorization of local olive products. The great variety of profiles of the stakeholders in this re-emergence of olive production, especially among amateur olive growers, contributes greatly to the generation of the new olive growing landscapes. These landscapes are a major outcome of the rebirth of olive growing, a phenomenon worthy of research. The dynamics at work in the olive-producing landscape are varied and highlight the high value of the different types of landscapes introducing more environmentally friendly practices and providing an increasingly appreciated regional heritage. They thus contribute to the versatility of local farming areas and make it possible to understand the profound changes affecting the French Mediterranean de page EntrĂ©es d’index Haut de page Texte intĂ©gral 1La culture de l’olivier est une activitĂ© agricole fondamentale dans les pays mĂ©diterranĂ©ens oĂą elle occupe plus de 13 millions d’hectares et participe Ă la vie de près de 10 millions d’exploitations Breton et BervillĂ©, 2012. Par ce fait, elle constitue la principale arboriculture mĂ©diterranĂ©enne dont la finalitĂ© fondamentale demeure l’obtention de denrĂ©es alimentaires huile d’olive et olives de table essentielles dans le rĂ©gime alimentaire local. C’est dans ce cadre productif que l’olĂ©iculture française a longtemps Ă©voluĂ© au grĂ© de sa rentabilitĂ© et des alĂ©as climatiques. Toutefois, l’olivier est un arbre fruitier bien singulier, chargĂ© de valeurs historiques, socioculturelles et esthĂ©tiques qui lui octroient une dimension symbolique très forte. Sa place dans les paysages mĂ©diterranĂ©ens est considĂ©rable au point de constituer un Ă©lĂ©ment fondamental d’une identitĂ© mĂ©diterranĂ©enne et d’avoir longtemps Ă©tĂ© choisi comme le principal indicateur biogĂ©ographique de la zone mĂ©diterranĂ©enne Durand et Flahault, 1886. Aussi la dimension paysagère de l’olĂ©iculture est-elle essentielle car elle induit non seulement un ancrage au sein du Bassin mĂ©diterranĂ©en mais nourrit aussi des perceptions esthĂ©tiques, historiques, gustatives et spirituelles très valorisĂ©es. Après un profond dĂ©clin sĂ©culaire, l’olĂ©iculture en France connaĂ®t un vĂ©ritable regain qui repose largement sur cette dimension paysagère exceptionnelle. 1 SIQO Signe d’identification de la qualitĂ© et de l’origine. 2C’est ce renouveau olĂ©icole, portĂ© par une forte valorisation paysagère, que nous entendons prĂ©senter et interroger comme rĂ©vĂ©lateur de mutations contemporaines concernant les activitĂ©s et espaces agricoles en France. Étudier l’olĂ©iculture contemporaine offre ainsi un champ pertinent pour aborder des questionnements majeurs comme le devenir des espaces agricoles face Ă l’urbanisation croissante, l’essor des activitĂ©s agricoles portĂ©es par des amateurs et/ou le milieu associatif, la mobilisation de certaines activitĂ©s et paysages agricoles dans le cadre de projet de territoire SIQO1, chartes agricoles ou paysagères, mise en place de paniers de biens… ou l’intĂ©gration des amĂ©nitĂ©s paysagères dans la valorisation des productions agricoles. 3L’impact paysager de l’olivier est majeur au point de le transformer en un vecteur de valorisation efficace pour l’agriculture et un levier pour des projets de territoire. Pour ce faire, nous nous appuierons sur l’analyse des entretiens semi-directifs menĂ©s auprès de 102 olĂ©iculteurs identifiĂ©s grâce Ă l’aide apportĂ©e par l’Association française interprofessionnelle de l’olive Afidol et quelques mouliniers rencontrĂ©s dans nos terrains de recherche. Trois catĂ©gories d’olĂ©iculteurs ont Ă©tĂ© ciblĂ©es pour ces entretiens des olĂ©iculteurs professionnels 24 personnes, des exploitants agricoles ayant une activitĂ© olĂ©icole annexe 22 personnes, principalement des viticulteurs et des olĂ©iculteurs amateurs 56 personnes. En outre, des responsables de moulins ont Ă©tĂ© aussi interrogĂ©s 13 personnes, ainsi que des Ă©lus 6 personnes et des responsables agricoles Afidol, chambres d’agriculture, Inao, coopĂ©ratives viticoles, groupements de producteurs 12 personnes. La plupart des 102 entretiens menĂ©s auprès des olĂ©iculteurs ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s, retranscrits et ont fait l’objet d’analyses qualitatives et quantitatives Angles et al., 2013 ; Garlatti et Angles, 2014 ; GrĂ©sillon et al., 2014. Ce travail d’enquĂŞte a Ă©tĂ© entrepris dans le cadre du programme de recherche Paysages & Terroirs mĂ©diterranĂ©ens » Patermed financĂ© par l’Agence nationale de la recherche ANR dans l’objectif d’analyser les dynamiques des paysages viticoles et olĂ©icoles et leur insertion au sein des filières et des territoires. Ce programme a dĂ©ployĂ© ses activitĂ©s de 2010 Ă 2014 avec 28 chercheurs issus de six Ă©quipes de recherche UMR Ladyss, UMR Telemme, UMR-Inra Innovation, EA Loterr, UMR Espace et UMR-Inra Agap et sur cinq terrains de recherche la vallĂ©e du Paillon Alpes-Maritimes, le Pays d’Aubagne Bouches-du-RhĂ´ne, la communautĂ© de communes du Grand Pic Saint-Loup, la rĂ©gion de Montpeyroux-Saint-Guilhem-le-DĂ©sert HĂ©rault et l’aire AOC de Bandol Var. Ă€ cela s’est ajoutĂ©e une Ă©tude paysagère faite Ă partir d’un corpus de photographies aĂ©riennes obliques et des observations de terrain effectuĂ©s en France mĂ©diterranĂ©enne Angles et al., 2014 ; Angles, 2014 ; GrĂ©sillon et al., 2014 ; Renard et Humbert, 2014. Un renouveau olĂ©icole crĂ©ateur de nouveaux paysages de l’olivier Après un dĂ©clin sĂ©culaire, l’essor rĂ©cent de l’olĂ©iculture en France 2 En particulier, les gels du petit âge glaciaire » survenus en 1709, 1748 et 1788. 4L’olivier a longtemps Ă©tĂ© très prĂ©sent dans les campagnes de la France mĂ©diterranĂ©enne oĂą il s’intĂ©grait Ă une Ă©conomie agraire de subsistance comme principal pourvoyeur de corps gras Amouretti et Comet, 1992. Cependant, l’olĂ©iculture française dĂ©clina dès le xviiie siècle après des crises climatiques sĂ©vères2 et cela s’accentua au xixe siècle en raison de l’extension du vignoble et de la baisse de sa rentabilitĂ© due Ă une concurrence accrue des huiles d’olive ou de graine importĂ©es. Ainsi le nombre d’oliviers cultivĂ©s en France diminua de moitiĂ©, passant de 26 millions d’arbres en 1840 Ă 13,7 millions en 1929. Ce long dĂ©clin fut prĂ©cipitĂ© par le gel catastrophique survenu en fĂ©vrier 1956 qui dĂ©truisit des millions d’oliviers et bouleversa toute l’économie olĂ©icole. La plupart des olĂ©iculteurs abandonnèrent ou arrachèrent leurs oliviers et des centaines de moulins fermèrent, faute d’olives Ă triturer. L’olĂ©iculture française semblait quasiment en voie de disparition le nombre d’oliviers cultivĂ©s chuta Ă 4 millions en 1979, puis Ă 3,4 millions en 1988 Angles, 2014b. 3 Oliveraie lieu plantĂ© d’oliviers ; on peut Ă©galement employer les termes d’olivette ou d’olivaie. 5Depuis la fin des annĂ©es 1980, on observe cependant un net regain de l’olĂ©iculture en France, Ă l’instar de nombreux pays mĂ©diterranĂ©ens comme l’Espagne, la Grèce, le Portugal ou le Maroc Conseil olĂ©icole international, 2012. Ainsi le nombre d’oliviers en France a augmentĂ© rĂ©cemment pour atteindre 5,1 millions d’arbres en 2011 rĂ©partis sur 55 000 hectares au lieu de 40 000 hectares en 1988. Cet essor constitue une inflexion historique et fait de l’olĂ©iculture une des rares activitĂ©s agricoles en extension dans le Midi mĂ©diterranĂ©en. Toutefois, cet essor olĂ©icole n’est pas homogène et la figure 1 montre qu’il est beaucoup plus accentuĂ© dans le Languedoc-Roussillon que dans les Alpes-Maritimes les secteurs qui avaient connu une quasi-Ă©radication de l’olivier comme les dĂ©partements de l’Aude ou des PyrĂ©nĂ©es-Orientales enregistrent aujourd’hui une forte progression de leurs oliveraies3, bien qu’elles demeurent encore modestes. Figure 1. Évolution des surfaces olĂ©icoles en France Source carte rĂ©alisĂ©e par Florence Garlatti et tirĂ©e de Angles, S., Atlas des paysages de la vigne et de l’olivier en France mĂ©diterranĂ©enne, Versailles, Ă©ditions Quæ, 2014a. 6En se plaçant Ă une Ă©chelle plus fine, on peut observer que la multiplication des oliveraies cultivĂ©es s’observe aussi bien dans les zones rurales qu’au sein des aires urbaines. La culture de l’olivier prĂ©sente donc cette particularitĂ© de se dĂ©velopper aujourd’hui dans des zones urbaines et pĂ©riurbaines dans lesquelles de vieilles olivettes ont Ă©tĂ© rĂ©habilitĂ©es, de nouveaux vergers ont Ă©tĂ© installĂ©s et des milliers d’oliviers ont Ă©tĂ© plantĂ©s dans les jardins privĂ©s et des espaces publics. Les paysages de l’olivier rĂ©apparaissent donc de manière flagrante au sein d’espaces oĂą peu Ă peu les marques de l’agriculture se rarĂ©fient. Cela met en lumière un processus original dans lequel une activitĂ© agricole se maintient, voire s’étend dans des aires bouleversĂ©es par un fort Ă©talement urbain comme on peut l’observer sur la figure 2. En effet, dans ce quartier situĂ© Ă la pĂ©riphĂ©rie de Manosque, on remarque que l’urbanisation n’a pas abouti Ă une disparition des oliviers et que ces derniers sont encore très nombreux et, pour beaucoup, toujours entretenus ils sont taillĂ©s rĂ©gulièrement, la plupart des arbres sont soignĂ©s avec de la bouillie bordelaise contre la fumagine, les olives sont rĂ©coltĂ©es et amenĂ©es Ă la coopĂ©rative olĂ©icole voisine. Figure 2. Les olivettes conservĂ©es dans la pĂ©riphĂ©rie de Manosque Alpes-de-Haute-Provence Source clichĂ© StĂ©phane Angles 2010. 7Les enquĂŞtes menĂ©es par le Patermed auprès des olĂ©iculteurs situĂ©s dans les pĂ©riphĂ©ries marseillaise Pays d’Aubagne, niçoise vallĂ©e du Paillon, toulonnaise aire de Bandol ou montpelliĂ©raine communautĂ© de communes du Grand Pic Saint-Loup tĂ©moignent bien du dĂ©veloppement de l’olĂ©iculture dans un contexte territorial oĂą l’urbanisation croĂ®t Ă un rythme rapide Angles et al., 2014. Une olĂ©icultrice proche de l’agglomĂ©ration montpelliĂ©raine tĂ©moigne de cette place particulière de l’olĂ©iculture dans le pĂ©riurbain et du fait qu’il existe un retour de l’olivier Mon grand-père avait enlevĂ© des oliviers, j’en ai replantĂ© ensuite. » Dans les secteurs plus ruraux, la multiplication des oliveraies avec de très nombreuses jeunes plantations, certaines d’entre elles en mode intensif, et la rĂ©habilitation de maintes olivettes abandonnĂ©es sont Ă©galement bien visibles. Les multiples acteurs du renouveau olĂ©icole en France 4 Ces olĂ©iculteurs professionnels » sont peu nombreux car l’olĂ©iculture, malgrĂ© le prix Ă©levĂ© des p ... 8Ce renouveau olĂ©icole est portĂ© par de très nombreux acteurs dont les motivations et les actions diffèrent notablement l’olĂ©iculture devient ainsi de plus en plus plurielle et voit Ă©merger de nouvelles figures, rĂ©vĂ©latrices de mutations contemporaines au sein d’une activitĂ© agricole longtemps considĂ©rĂ©e comme traditionnelle et immuable. Au cours du programme Patermed, le travail d’enquĂŞte a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ© afin de bien cerner les processus et les acteurs participant Ă la renaissance de cette activitĂ© en France. Les acteurs du monde olĂ©icole le reconnaissent ; ainsi un olĂ©iculteur en pĂ©riphĂ©rie de Montpellier affirme C’est vrai que l’olivier ça avance, on est de plus en plus nombreux en tant qu’olĂ©iculteurs. […] Il y a de plus en plus de gens qui s’intĂ©ressent Ă l’olivier, ça c’est sĂ»r, notamment les retraitĂ©s. » Le secteur olĂ©icole se caractĂ©rise par un Ă©miettement considĂ©rable puisque 34 900 olĂ©iculteurs sont identifiĂ©s, ce qui reprĂ©sente une surface moyenne de 1,6 hectare d’oliviers par olĂ©iculteur donnĂ©es de l’Afidol. Cette population est très hĂ©tĂ©rogène puisque seulement 11 000 d’entre eux4, soit 32 % du total, sont considĂ©rĂ©s comme des professionnels », c’est-Ă -dire des exploitants agricoles inscrits Ă la Mutuelle sociale agricole. Les donnĂ©es du recensement agricole 2010 pour le Languedoc-Roussillon permettent de mieux cerner ces exploitants olĂ©icoles professionnels » comme le montre la figure 3. Figure 3. RĂ©partition par orientation Ă©conomique des 2 827 exploitations ayant des oliviers pour la rĂ©gion Languedoc-Roussillon Source Agreste recensement agricole 2010. 9Sur ce total de 2 827 exploitations ayant des oliviers, seules 30 % d’entre elles sont considĂ©rĂ©es comme spĂ©cialisĂ©es dans l’olĂ©iculture. De plus, seulement 12 % de ces exploitations olĂ©icoles spĂ©cialisĂ©es correspondent Ă des exploitants agricoles qui exercent cette activitĂ© Ă titre principal alors que la grande majoritĂ© d’entre eux sont des retraitĂ©s 50 % des exploitants olĂ©icoles spĂ©cialisĂ©s ou des actifs exerçant une activitĂ© autre que l’agriculture 38 % les olĂ©iculteurs qui vivent de leur production olĂ©icole sont donc bien peu nombreux 102 exploitants seulement !. Face Ă ce petit nombre, on peut observer l’existence de nombreuses exploitations agricoles, principalement viticoles, qui exercent une activitĂ© olĂ©icole, mais cette dernière demeure pour eux bien minoritaire, voire marginale. 5 Ce terme amateur » dĂ©plaĂ®t aux olĂ©iculteurs non professionnels qui lui prĂ©fèrent le terme d’olĂ©ic ... 10Cependant cette population olĂ©icole professionnelle » ne correspond qu’à une fraction des olĂ©iculteurs qui est constituĂ©e Ă 68 % par des personnes qualifiĂ©es d’ amateurs » par les institutions agricoles Afidol, chambres d’agriculture5 et qui cultivent, malgrĂ© tout, environ 55 % des surfaces en oliviers Woillet, 2016. L’olĂ©iculture prĂ©sente donc cette particularitĂ© d’être une activitĂ© agricole largement dominĂ©e par les amateurs ». Ces derniers regroupent une population extrĂŞmement variĂ©e allant des simples possesseurs de quelques arbres, soucieux de rĂ©colter leurs olives pour en tirer leur propre huile, jusqu’aux propriĂ©taires de vastes oliveraies qui considèrent cette activitĂ© comme un loisir, un hĂ©ritage familial ou une source d’embellissement de leurs biens immobiliers. Ă€ cela il convient d’ajouter les nombreuses surfaces olĂ©icoles, difficiles Ă Ă©valuer, gĂ©rĂ©es par des associations et des collectivitĂ©s territoriales communes, conseils dĂ©partementaux. 6 En moyenne, l’huile d’olive produite en France est vendue 7 Ă 10 fois plus chère que le cours mondi ... 11Les enquĂŞtes menĂ©es par les Ă©quipes du Patermed auprès de 102 olĂ©iculteurs français permettent de saisir les intentions et actions de cette population si diverse. Parmi eux, 24 olĂ©iculteurs spĂ©cialisĂ©s ont Ă©tĂ© interrogĂ©s ils reprĂ©sentent certes une toute petite partie de la population olĂ©icole mais ils sont essentiels car ils apportent de gros volumes aux moulins dont ils pĂ©rennisent l’activitĂ© quelques-uns sont d’ailleurs eux-mĂŞmes mouliniers et ils constituent de vĂ©ritables figures tutĂ©laires en jouant un rĂ´le actif au sein de l’interprofession. Ils animent les formations mises en place par l’interprofession en assurant des stages de taille et d’entretien des oliviers, en participant Ă la lutte contre les maladies et la mouche de l’olivier et Ă la diffusion des techniques prĂ©conisĂ©es par l’Afidol, en participant aux sĂ©ances de dĂ©gustation des huiles d’olive et olives de table. Ils occupent souvent des fonctions Ă l’Afidol et dans les grandes manifestations du milieu olĂ©icole concours gĂ©nĂ©ral de l’agriculture, concours interrĂ©gional de Brignoles, concours des huiles d’olive de Marseille…. Aussi leurs noms reviennent-ils frĂ©quemment dans les propos des olĂ©iculteurs amateurs. Les olĂ©iculteurs spĂ©cialisĂ©s ont contribuĂ© Ă l’extension rĂ©cente des surfaces en oliviers profitant de l’embellie Ă©conomique de ce secteur grâce au prix Ă©levĂ© atteint par les productions olĂ©icoles françaises6. Pour cette catĂ©gorie, la dimension paysagère de leur activitĂ© olĂ©icole est devenue fondamentale car leurs productions reposent sur des appellations d’origine protĂ©gĂ©e AOP dont les cahiers des charges ont des incidences sur le paysage. Ceux des 15 AOP olĂ©icoles contiennent ainsi plusieurs obligations culturales qui ont un rĂ©el effet sur les paysages de l’olivier une surface minimale de 24 m2 pour chaque olivier, une distance minimale de 4 m entre les arbres, une composition variĂ©tale avec une majoritĂ© de cultivars locaux, une taille rĂ©gulière des oliviers en gĂ©nĂ©ral une taille biennale, l’interdiction de cultures permanentes intercalaires et un entretien rĂ©gulier du sol de façon Ă maĂ®triser le couvert vĂ©gĂ©tal par un enherbement contrĂ´lĂ©, une façon culturale ou un dĂ©sherbage source Inao. Ces restrictions visent Ă empĂŞcher l’intĂ©gration des productions des vergers intensifs Ă haute densitĂ©, souvent composĂ©s de variĂ©tĂ©s d’oliviers allochtones le cultivar Arbequino par exemple, dans les AOP. En outre, un rendement maximum de 10 tonnes d’olives par hectare est requis ; cela confirme l’exclusion des vergers intensifs des AOP olĂ©icoles françaises, ce qui n’est pas le cas en Espagne ou au Portugal. Les producteurs spĂ©cialisĂ©s sont donc attentifs Ă soigner le cadre paysager de leurs domaines afin de valoriser au mieux leurs productions et d’assurer ainsi la pĂ©rennitĂ© de leurs exploitations. 7 Le terme de passion » a Ă©tĂ© rĂ©current dans les propos des olĂ©iculteurs amateurs interrogĂ©s. Nombr ... 12Les olĂ©iculteurs professionnels non spĂ©cialistes reprĂ©sentent une catĂ©gorie Ă©mergente car les prix rĂ©munĂ©rateurs de l’huile d’olive ont attirĂ© des agriculteurs dĂ©sireux de se reconvertir, en particulier chez les viticulteurs. Ils ont rĂ©habilitĂ© les oliviers plus ou moins abandonnĂ©s de leurs exploitations et ont effectuĂ© de nombreuses plantations, certains d’entre eux optant pour des vergers intensifs. Toutefois, ce sont principalement les olĂ©iculteurs amateurs qui, par leurs propres moyens mais animĂ©s d’une rĂ©elle passion pour l’olivier7, ont assurĂ© le renouveau de l’olĂ©iculture en France en multipliant les nouvelles oliveraies, en agissant dans des associations pour la promotion de l’olivier et en redynamisant, par leurs productions et leurs actions, un secteur qui apparaissait lĂ©thargique. Les trois grands types de nouveaux paysages de l’olivier 13Au cours des dernières dĂ©cennies, les paysages de l’olivier ont connu d’importants changements en France. Outre une extension des surfaces, les oliveraies ont subi de profondes modifications au niveau de leur morphologie densitĂ© de plantation, port des arbres et forme des oliviers en fonction des variĂ©tĂ©s. Notons aussi d’importantes modifications du point de vue de leurs orientations une orientation productive toujours très prĂ©sente, voire mĂŞme productiviste dans le cas des nouvelles olivettes intensives ; mais aussi une orientation dĂ©corative de plus en plus frĂ©quente. Ainsi, il est possible de dĂ©gager trois grands types de nouveaux paysages de l’olivier. Un paysage olĂ©icole qui avait quasiment disparu en France les nouvelles plantations 14Avec plus de 10 000 hectares d’oliviers plantĂ©s durant les annĂ©es 1990 et 2000, les olivettes rĂ©centes constituent vraiment un Ă©lĂ©ment nouveau dans les paysages mĂ©diterranĂ©ens français, mais elles prĂ©sentent des formes variĂ©es. La grande majoritĂ© de jeunes oliveraies conserve un format traditionnel en ce qui concerne les variĂ©tĂ©s choisies, la densitĂ© de plantation et la morphologie des oliviers. Face aux questions portant sur les choix opĂ©rĂ©s pour ces jeunes vergers, tous les olĂ©iculteurs interrogĂ©s ont rĂ©pondu qu’ils souhaitaient conserver la trame habituelle des olivettes et la typicitĂ© de leurs productions olĂ©icoles. Le rapport aux anciens, aux parents principalement, l’intĂ©rĂŞt des cultivars locaux et le souci de ne pas bouleverser le paysage traditionnel constituent les principales raisons Ă©voquĂ©es par les olĂ©iculteurs. 15NĂ©anmoins, une analyse plus fine de ces nouvelles oliveraies montre quelques changements peu visibles mais notables. Ainsi, les densitĂ©s de plantation sont presque toujours plus Ă©levĂ©es que dans les olivettes traditionnelles 150 Ă 200 arbres/ha au lieu de 100 Ă 120 arbres/ha, les jeunes arbres sont Ă un seul pied alors que les vieux sujets, frĂ©quemment recepĂ©s, comptent souvent plusieurs pieds et l’agencement des jeunes oliviers, achetĂ©s en boutures herbacĂ©es chez des pĂ©piniĂ©ristes, respecte un alignement strict contrairement aux olivettes anciennes. La figure 4 illustre bien ces nouvelles dispositions paysagères dans les jeunes oliveraies. Figure 4. Jeune plantation d’oliviers chez un olĂ©iculteur amateur Ă Aubagne Bouches-du-RhĂ´ne Source clichĂ© StĂ©phane Angles 2012. 8 Il existe plus de 200 variĂ©tĂ©s locales d’oliviers en France Breton et al., 2014. 9 En Provence ou en Languedoc, les modifications apparaissent moins nettes qu’en Corse car les variĂ©t ... 16De mĂŞme, les olivettes en terrain pentu ne font plus guère l’objet d’amĂ©nagements en terrasse tandis que l’installation de systèmes d’irrigation par goutte-Ă -goutte se gĂ©nĂ©ralise voir figure 4. En outre, les variĂ©tĂ©s plantĂ©es sont bien souvent locales8 mais au profit de quelques cultivars plus productifs et dĂ©finis comme variĂ©tĂ©s principales dans les cahiers des charges des AOP aglandau, picholinier, bouteillan par exemple. La forme donnĂ©e aux jeunes arbres diffère de celle des vieux sujets avec un port rabaissĂ©, pour faciliter l’entretien et la rĂ©colte des oliviers, et un feuillage plus aĂ©rĂ© pour des raisons phytosanitaires et techniques. C’est en Corse que le contraste entre oliveraies anciennes et rĂ©centes est le plus net9 avec de nouvelles variĂ©tĂ©s introduites, des arbres rabaissĂ©s en raison d’une taille dĂ©sormais rĂ©gulière et plus sĂ©vère et des densitĂ©s de plantation plus Ă©levĂ©es 150 Ă 200 arbres/ha au lieu de 50 Ă 70 arbres/ha dans les vergers anciens. Ces changements ont des incidences notables tant sur le paysage corse que sur les productions locales ; les rĂ©coltes sont plus rĂ©gulières et aisĂ©es et donnent des huiles moins acides avec une saveur de fruitĂ© vert plus intense. 17En raison de la grande diversitĂ© des olĂ©iculteurs, les nouvelles olivettes prĂ©sentent des formes diffĂ©rentes en fonction de leur surface et de leur orientation. Chez les olĂ©iculteurs professionnels, les vergers sont plus Ă©tendus, mais dĂ©passent rarement un hectare, et plus homogènes pour rĂ©pondre Ă un souci productif ; en revanche, chez les amateurs, les nouvelles olivettes sont beaucoup plus rĂ©duites et Ă©miettĂ©es avec une morphologie très variĂ©e au grĂ© des multiples pratiques dĂ©veloppĂ©es par ces olĂ©iculteurs. 18Sans atteindre l’importance qu’elles reprĂ©sentent en Espagne ou au Portugal, il existe toutefois en France quelques jeunes oliveraies intensives qui se caractĂ©risent par des densitĂ©s de plantation très Ă©levĂ©es plus de 400 arbres/ha, voire plus de 800 arbres/ha dans les vergers ultra-intensifs, une disposition des oliviers en haies fruitières taillĂ©es et rĂ©coltĂ©es mĂ©caniquement, des variĂ©tĂ©s Ă©trangères plus productives l’arbequino en particulier et un recours quasi systĂ©matique Ă l’irrigation par goutte-Ă -goutte. La figure 5 montre l’aspect standardisĂ© de ces plantations intensives dont la finalitĂ© productive est fondamentale et dont la morphologie diffère complètement des olivettes traditionnelles au risque de brouiller l’image attendue des olivettes. Cette olĂ©iculture mĂ©canisĂ©e a besoin d’un accès pour des vĂ©hicules Ă moteur sur l’ensemble des rangs. Les terrains en forte pente ou amĂ©nagĂ©s avec des terrasses sont abandonnĂ©s au profit des parcelles plus accessibles et peu inclinĂ©s. Figure 5. Nouvelles oliveraies intensives Ă Salses-le-Château PyrĂ©nĂ©es-Orientales Au centre de ce clichĂ©, on voit les oliviers serrĂ©s en lignes continues formant de vĂ©ritables haies fruitières irriguĂ©es par goutte-Ă -goutte ; la densitĂ© de ce verger moderne atteint au moins 800 oliviers/ha. Les oliviers sont taillĂ©s par des engins mĂ©caniques qui passent entre les rangs et qui cisaillent tous les rameaux dĂ©passant une forme prĂ©dĂ©finie. Les olives sont, quant Ă elles, rĂ©coltĂ©es avec des machines Ă vendanger ou des vibreurs de troncs dotĂ©s de rĂ©ceptacles articulĂ©s. Source AndrĂ© Humbert – Colette Grandmontagne/ANR Patermed 2012. Les oliveraies rĂ©habilitĂ©es 10 Les initiatives visant Ă rĂ©habiliter des oliveraies abandonnĂ©es ont commencĂ© Ă Ă©merger durant les a ... 19Profitant du renouveau en faveur de l’olĂ©iculture, de nombreuses oliveraies dĂ©laissĂ©es depuis plusieurs dĂ©cennies, voire des siècles, ont fait l’objet d’une rĂ©habilitation qui s’est opĂ©rĂ©e aux cours des annĂ©es 1990 et 200010. Cette dernière correspond Ă un dĂ©broussaillage des parcelles, Ă un rajeunissement des vieux oliviers par un Ă©claircissage sĂ©vère ou une taille de rĂ©gĂ©nĂ©ration et, le cas Ă©chĂ©ant, Ă une restauration des terrasses. Ainsi ce sont des milliers d’hectares d’olivettes abandonnĂ©es qui ont Ă©tĂ© remis en culture redonnant Ă l’olivier une nouvelle visibilitĂ© dans les paysages et dans les activitĂ©s agricoles locales. Ă€ l’issue de ces rĂ©habilitations, les oliveraies conservent leurs traits morphologiques anciens densitĂ© et agencement des arbres, caractĂ©ristiques variĂ©tales, mais subissent quelques petits changements avec des arbres rabaissĂ©s et Ă©claircis pour faciliter les opĂ©rations culturales et accroĂ®tre la production. Il est important de rappeler la place importante du bâti agricole et en particulier des terrasses dont la valeur patrimoniale est reconnue depuis les annĂ©es 1980 Ambroise et al., 1989 ; Toublanc, 1990. Les terrasses couvertes d’oliviers font ainsi l’objet d’opĂ©rations de rĂ©habilitation portĂ©es par des collectivitĂ©s territoriales par exemple le conseil dĂ©partemental de la DrĂ´me pour le site de Villeperdrix, par des associations comme Les Terrasses de Gellone Ă Saint-Guilhem-le-DĂ©sert ou Li Bancau d’oliveto Ă Lurs ou par des particuliers comme au Grand Vallon Ă Roquevaire figure 6. Figure 6. Terrasses et oliveraies rĂ©habilitĂ©es par un particulier Ă Roquevaire Bouches-du-RhĂ´ne Source clichĂ© StĂ©phane Angles 2011. 20Ces rĂ©habilitations sont entreprises par des particuliers qui souhaitent rendre visibles et productifs des oliviers qu’ils considèrent dĂ©sormais comme un vĂ©ritable patrimoine. De telles opĂ©rations revĂŞtent des formes variĂ©es allant de quelques vieux oliviers rajeunis dans un jardin Ă de grandes olivettes qui retrouvent leur orientation arboricole après des dĂ©cennies d’abandon. Les entretiens menĂ©s auprès de ces particuliers Ă Saint-Guilhem-le-DĂ©sert HĂ©rault, dans l’arrière-pays niçois ou le dans le Pays d’Aubagne Bouches-du-RhĂ´ne montrent leur souci pour mettre en valeur un paysage auquel ils sont attachĂ©s, pour faire renaĂ®tre un paysage lĂ©guĂ© par les anciens » mais aussi leur souhait d’obtenir une production olĂ©icole qui leur soit propre. 21Il convient de remarquer que ces opĂ©rations de rĂ©habilitation sont Ă©galement portĂ©es par des associations qui entendent promouvoir et restaurer le patrimoine olĂ©icole local. Dans le cadre de nos recherches, nous avons ainsi interrogĂ© des responsables associatifs Ă Saint-Guilhem-le-DĂ©sert 34 – Les Terrasses de Gellone, Ă Lurs 04 – Li Bancau d’oliveto, Ă L’Escarène 06 – Les Amis de l’Olivier, au Bras-d’Asse 04 – l’Oliveraie estoublonnaise et de la vallĂ©e de l’Asse ou Ă Aubagne 13 – L’Olive et l’Olivier. Ils nous ont dĂ©crit le processus de mise en patrimoine avec une prise de conscience collective de la valeur paysagère accordĂ©e aux oliveraies, puis la volontĂ© de remettre en culture les olivettes abandonnĂ©es, voire de prĂ©server une variĂ©tĂ© locale l’estoublonnaise par exemple ou de restaurer les terrasses Ă Saint-Guilhem ou Ă Lurs par exemple. Ces associations mettent en place de nombreuses manifestations fĂŞtes de l’olive, stages de taille et d’entretien des oliviers et vont parfois jusqu’à prendre des initiatives plus ambitieuses comme des chantiers de restauration des olivettes ou des terrasses, la crĂ©ation d’associations foncières agricoles ou la production d’huile d’olive assurĂ©e par l’association comme Ă Saint-Guilhem-le-DĂ©sert par exemple. Les initiatives de ce genre abondent dans le Midi mĂ©diterranĂ©en et tĂ©moignent du fort attachement accordĂ© Ă l’olivier et d’une volontĂ© d’animation locale autour d’un arbre perçu comme un Ă©lĂ©ment fĂ©dĂ©rateur Minvielle et al., 2009. De la mĂŞme façon, certaines collectivitĂ©s territoriales ont dĂ©veloppĂ© des dĂ©marches similaires afin de sauvegarder des oliviers considĂ©rĂ©s comme un patrimoine et un support pour le tourisme. Cela est justifiĂ© par l’anciennetĂ© des oliviers, car les sujets pluricentenaires sont rares en France en raison des alĂ©as climatiques, ou par leur localisation en vue de prĂ©server des espaces agraires dans une trame en voie d’urbanisation. La rĂ©habilitation du domaine du PartĂ©gal Ă La Farlède Var, Ă l’initiative du conseil dĂ©partemental, ou la restauration des olivettes du Mont d’Or Ă Manosque Alpes-de-Haute-Provence, opĂ©ration soutenue par la municipalitĂ©, le conseil dĂ©partemental et le conseil rĂ©gional, montrent bien que ce type de paysage olĂ©icole rĂ©investi est aussi portĂ© par des acteurs territoriaux soucieux de relancer l’activitĂ© olĂ©icole et de se servir des paysages de l’olivier comme levier de dĂ©veloppement local et de marketing territorial. Les olivettes purement dĂ©coratives » 22Les nouvelles olivettes dĂ©veloppĂ©es durant les dernières dĂ©cennies correspondent Ă©galement Ă une catĂ©gorie dont l’objectif essentiel est de procurer une ambiance mĂ©diterranĂ©enne et/ou locale et d’offrir une image qualitative et esthĂ©tique. Dans ce contexte, l’orientation productive est marginale, voire absente, et ce sont essentiellement les valeurs esthĂ©tiques, historiques, culturelles et gustatives, propres Ă l’olivier, qui sont mobilisĂ©es Ă cet effet. Cela s’observe en particulier dans la viticulture puisqu’un lien historique unit intimement vigne et olivier. Ces deux plantes font partie d’un imaginaire agraire mĂ©diterranĂ©en et la mixitĂ© entre vignobles et oliveraies constitue un modèle paysager dont les fondements remontent Ă l’AntiquitĂ© Grimal, 1980 ; Brun, 2003 ; Angles, 2014a. Aussi de nombreux viticulteurs, et dans une moindre mesure quelques arboriculteurs, ont-ils multipliĂ© les oliviers près de leurs parcelles viticoles et de leurs bâtiments d’exploitation afin de crĂ©er un dĂ©cor agraire perçu comme très valorisant auprès de leur clientèle. Dans ce cas, les oliviers ont une orientation dĂ©corative prĂ©pondĂ©rante, ce qui n’exclut pas toutefois une finalitĂ© productive pour Ă©largir la gamme des produits commercialisĂ©s. Les oliviers s’égrènent ainsi le long des allĂ©es menant aux domaines viticoles et Ă certaines parcelles pour former un Ă©crin vĂ©gĂ©tal comme le montre la figure 7. Figure 7. Le domaine viticole Ott ceinturĂ© par une allĂ©e d’oliviers au Castellet Var Source StĂ©phane Angles 2010. 23Dans une situation similaire, il ne faut pas oublier les dizaines de milliers d’oliviers plantĂ©s dans les espaces publics dans un objectif purement dĂ©coratif. Certaines communes, comme la ville de NĂ®mes, comptent ainsi des centaines, voire des milliers d’oliviers, qui constituent une catĂ©gorie d’oliveraies bien singulière. Le choix des arbres repose uniquement sur des critères esthĂ©tiques ils sont bien souvent très anciens et ont Ă©tĂ© acquis auprès de pĂ©piniĂ©ristes ou d’amĂ©nageurs paysagistes qui les importent d’Espagne ou du Portugal. Ces oliviers ne correspondent donc pas aux variĂ©tĂ©s locales et sont plus ou moins entretenus, non pas pour produire mais pour obtenir une allure jugĂ©e vĂ©nĂ©rable et traditionnelle. Ces oliviers ornementaux ne bĂ©nĂ©ficient pas d’une protection ou d’un statut particuliers et sont perçus très nĂ©gativement par les olĂ©iculteurs qui leur reprochent de banaliser l’image d’un arbre qu’ils apprĂ©cient grandement. Le paysage un levier pour le renouveau de l’olĂ©iculture en France Un renouveau olĂ©icole qui suscite de multiples interrogations 24La diversitĂ© morphologique des nouveaux paysages de l’olivier en France rĂ©vèle la multiplicitĂ© des acteurs, des intentionnalitĂ©s et des fonctions accordĂ©es aux oliveraies. Le renouveau olĂ©icole repose sur une valorisation inĂ©dite de l’olĂ©iculture française due Ă la situation favorable que connaĂ®t cette activitĂ© depuis la fin des annĂ©es 1980. 11 Les premières appellations pour un produit olĂ©icole datent de 1994 huile d’olive et olives noires ... 25En premier lieu, l’essor rĂ©cent de l’olĂ©iculture française bĂ©nĂ©ficie d’une meilleure valorisation Ă©conomique offrant ainsi une certaine rentabilitĂ© Ă un secteur longtemps dĂ©laissĂ© en raison des faibles revenus gĂ©nĂ©rĂ©s. La consommation d’huile d’olive a fortement augmentĂ© aussi bien en France qu’à l’étranger grâce Ă la redĂ©couverte des qualitĂ©s sanitaires et gustatives de cette denrĂ©e. Les productions olĂ©icoles françaises ont su crĂ©er des marchĂ©s de niche en s’appuyant sur un haut niveau qualitatif et sur un ancrage territorial concrĂ©tisĂ©s par la multiplication des appellations d’origine protĂ©gĂ©e pour les produits olĂ©icoles11. Cela permet aux produits français d’atteindre des prix de vente très largement supĂ©rieurs aux valeurs du marchĂ© mondial. Toutefois, une telle situation Ă©conomique, a priori favorable, suscite quelques interrogations. Pour obtenir ces labels et ces niveaux de rĂ©munĂ©ration, l’olĂ©iculture française doit demeurer Ă des niveaux de production assez rĂ©duits et prĂ©senter une typicitĂ© bien reconnue. En outre, le modèle Ă©conomique paraĂ®t fragile puisque le seuil de rentabilitĂ© en France est fixĂ© Ă environ 12 €/litre d’huile d’olive ; hormis pour certaines appellations prestigieuses comme les AOP de Nyons DrĂ´me ou celles qui profitent de la manne touristique, la rentabilitĂ© de l’olĂ©iculture française reste incertaine face aux importations considĂ©rables d’huile d’olive bon marchĂ©. Aussi l’olĂ©iculture en France doit-elle conserver une image très positive pour continuer Ă bĂ©nĂ©ficier de cette rente de situation fondĂ©e sur la qualitĂ© et la typicitĂ©. L’apprĂ©ciation et l’originalitĂ© des paysages olĂ©icoles deviennent ainsi des Ă©lĂ©ments essentiels pour prĂ©server cet avantage acquis. Les entretiens effectuĂ©s auprès des olĂ©iculteurs professionnels ont bien montrĂ© la fragilitĂ© de la conjoncture et une volontĂ© tenace de se distinguer des autres olĂ©icultures en s’appuyant sur la qualitĂ© de leurs produits et de leurs paysages. Le rejet des paysages olĂ©icoles espagnols ou nord-africains, jugĂ©s comme Ă©tant modernes », industriels » et dĂ©gradĂ©s », est un leitmotiv dans les discours rapportĂ©s. 26Le renouveau olĂ©icole observĂ© en France ne repose pas uniquement sur des considĂ©rations Ă©conomiques mais aussi largement sur l’attractivitĂ©, voire la passion, que suscite l’olivier au sein des sociĂ©tĂ©s contemporaines. Cet engouement explique Ă la fois le dĂ©veloppement des nouvelles plantations, mais surtout la rĂ©habilitation des olivettes abandonnĂ©es et la multiplication des oliviers Ă but ornemental. L’attrait pour l’olivier s’appuie sur les valeurs historiques et culturelles vĂ©hiculĂ©es par cet arbre c’est, sans conteste, l’arbre des civilisations mĂ©diterranĂ©ennes, ce qui lui octroie une Ă©paisseur historique, une richesse culturelle et un enracinement au cĹ“ur des sociĂ©tĂ©s locales. Les paysages de l’olivier constituent de vĂ©ritables marqueurs visuels d’une identitĂ© mĂ©diterranĂ©enne et rĂ©gionale. L’analyse des discours des olĂ©iculteurs montre que les reprĂ©sentations mobilisĂ©es reposent Ă la fois sur une rĂ©fĂ©rence mĂ©diterranĂ©enne, en particulier l’insertion dans l’histoire du Bassin mĂ©diterranĂ©en hĂ©ritages grecs et romains et dans son aire climatique, et sur un ancrage local afin de se diffĂ©rencier. Le rattachement Ă des rĂ©gions bien identifiĂ©es comme la Provence ou la Corse est ici essentiel ; cela se traduit par une volontĂ© bien exprimĂ©e de conserver des particularismes paysagers comme le choix des variĂ©tĂ©s locales, l’agencement des plantations ou une morphologie due aux pratiques traditionnelles de la rĂ©gion. 27L’attractivitĂ© de l’olivier est Ă©galement Ă rattacher aux valeurs esthĂ©tiques et qualitatives prĂ©gnantes dans les perceptions de cet arbre Angles, 2014a ; Charlot, 2013. Les rĂ©fĂ©rences culturelles s’accumulent pour accorder Ă l’olivier une reconnaissance sans commune mesure avec la place rĂ©elle qu’il occupe. Les paysages olĂ©icoles constituent ainsi des Ă©lĂ©ments essentiels pour cette activitĂ© agricole puisqu’ils suscitent des perceptions très positives qui se rĂ©percutent sur la valorisation de l’olĂ©iculture et de ses produits. NĂ©anmoins, cet avantage repose sur un idĂ©al paysager quelque peu figĂ© dans une vision que l’on peut qualifier de traditionaliste. Cela procure toutefois aux oliveraies une forte valorisation paysagère au point de devenir parfois de simples Ă©lĂ©ments d’un dĂ©cor agraire idĂ©alisĂ©. 12 227 relevĂ©s botaniques ont Ă©tĂ© effectuĂ©s dans 106 parcelles d’oliviers et/ou de vigne par l’équipe ... 28Les entretiens ont Ă©galement montrĂ© que la culture de l’olivier est associĂ©e Ă des pratiques jugĂ©es plus douces », plus naturelles » et les mesures de biodiversitĂ©12 effectuĂ©es au cours du programme Patermed corroborent ces discours Cohen et al., 2014. Aussi les oliveraies sont-elles perçues comme des paysages dotĂ©s de vertus Ă©cologiques et garantes d’une activitĂ© durable. Ainsi la raretĂ© en France des plantations Ă haute densitĂ© rĂ©sulte de la rĂ©ticence, voire de la franche hostilitĂ©, des milieux olĂ©icoles français vis-Ă -vis de la mise en place d’oliveraies jugĂ©es ultramodernes qui ne correspondent pas aux valeurs attendues pour l’olĂ©iculture. 13 En 2015, l’Afidol a organisĂ© 106 sĂ©ances de dĂ©monstration et d’information qui ont rĂ©uni plus de 3 ... 29L’ensemble de ces valeurs explique le formidable essor de l’olĂ©iculture hobby qui ne se rĂ©duit pas Ă la seule dimension dĂ©corative mais qui entend aussi ĂŞtre productive comme l’atteste le succès constant des stages de taille ou d’entretien des olivettes suivis par des milliers d’olĂ©iculteurs amateurs13. Les ressorts de la dynamique paysagère de l’olĂ©iculture en France Une dimension patrimoniale et esthĂ©tique largement mobilisĂ©e 30AdossĂ©e aux rĂ©fĂ©rences historiques et culturelles dĂ©crites, l’olĂ©iculture actuelle mobilise très largement une notion sans cesse Ă©voquĂ©e dans les discours des olĂ©iculteurs, le patrimoine. Pour un olĂ©iculteur de Saint-Guilhem-le-DĂ©sert, remettre en route plus d’oliveraies » permet de valoriser le patrimoine local ». Les discours qui visent Ă promouvoir l’olivier et ses produits convoquent abondamment l’Histoire et les pĂ©riodes jugĂ©es glorieuses, en particulier les grandes civilisations de l’AntiquitĂ©. Ainsi les hĂ©ritages grecs et latins sont rappelĂ©s et les paysages de l’olivier sont transformĂ©s en tĂ©moins encore vivants d’un passĂ© antique prestigieux. L’olivier enracine une grande partie de l’histoire mĂ©diterranĂ©enne sur un territoire. Planter un olivier est un acte historique et identitaire. Comme le rappelle une olĂ©icultrice C’est un arbre d’ici, c’est un arbre du Midi. » Ainsi Ă moindres frais, les communes peuvent entretenir des olivettes et participent ainsi Ă un acte de conservation patrimoniale. Les rares oliviers millĂ©naires comme celui prĂ©sent Ă Roquebrune-Cap-Martin Alpes-Maritimes font l’objet d’une très grande attention et contribuent Ă aurĂ©oler l’olĂ©iculture d’une gloire historique largement revisitĂ©e. Les rides qui burinent les troncs des vieux sujets accentuent, par effet anthropomorphique, les perceptions d’anciennetĂ©, d’immortalitĂ© de cet arbre qui aurait Ă©tĂ© le compagnon privilĂ©giĂ© de toutes les grandes civilisations mĂ©diterranĂ©ennes. Tout cela aboutit Ă un processus de mise en patrimoine des paysages de l’olivier, tĂ©moins des riches heures du Bassin mĂ©diterranĂ©en. 31Ă€ cela s’ajoutent les multiples dimensions culturelles et spirituelles rattachĂ©es Ă l’arbre de Minerve. L’olivier et l’huile d’olive bĂ©nĂ©ficient d’une haute valeur symbolique partagĂ©e par la plupart des religions et cultures issues du monde mĂ©diterranĂ©en Angles, 2016. Les reprĂ©sentations artistiques ont aussi contribuĂ© Ă donner Ă l’olivier une valorisation d’ordre esthĂ©tique qui distingue cet arbre et les paysages qu’il agrĂ©mente. Les poètes latins comme Virgile, Ovide ou Martial chantent Ă maintes reprises la beautĂ© des oliviers et associent l’attrait de certaines contrĂ©es aux oliveraies qu’on y rencontre. Les peintres de la Renaissance ou impressionnistes ont Ă©galement participĂ© Ă l’apprĂ©ciation esthĂ©tique des paysages de l’olivier. LĂ encore, cette artialisation Roger, 1997 joue un rĂ´le majeur dans le processus de mise en patrimoine en mettant en exergue la qualitĂ© esthĂ©tique portĂ©e par les paysages olĂ©icoles. 14 D’après un olĂ©iculteur de Saint-Guilhem-le-DĂ©sert, il faut 250 000 € pour remonter l’ensemble des m ... 32Outre ces considĂ©rations bien connues, les oliviers sont aussi perçus comme les tĂ©moins vivaces d’une sociĂ©tĂ© agraire ancienne. Les entretiens confirment bien cette impression et une des motivations principales Ă©noncĂ©es par les olĂ©iculteurs est la prĂ©servation d’un hĂ©ritage lĂ©guĂ© par les gĂ©nĂ©rations antĂ©rieures. Cette dimension familiale et historique est particulièrement mise en avant dans les opĂ©rations de rĂ©habilitation des olivettes abandonnĂ©es. Pour les acteurs de ces initiatives, reconstituer le paysage olĂ©icole signifie redonner une nouvelle vie et une nouvelle visibilitĂ© Ă des Ă©lĂ©ments perçus comme des tĂ©moins d’un passĂ© agraire rĂ©volu. Dans ce cadre, la rĂ©novation des oliviers s’accompagne souvent d’une restauration des murets en pierre sèche qui constituent un patrimoine bâti très apprĂ©ciĂ©. MalgrĂ© le coĂ»t14 et la difficultĂ© de telles opĂ©rations, les paysages de l’olivier se transforment ainsi en objets motivants et fĂ©dĂ©rateurs pour des initiatives privĂ©es ou collectives. 33L’importance accordĂ©e Ă la dimension patrimoniale se retrouve dans la volontĂ© de maintenir une typicitĂ© locale, nĂ©cessaire pour se distinguer d’une olĂ©iculture dĂ©sormais intĂ©grĂ©e Ă la mondialisation. Une olĂ©icultrice remarque ainsi que l’olĂ©iculture intensive casse l’image de l’olivier ». Il n’est donc pas Ă©tonnant que les milieux olĂ©icoles aient souhaitĂ© inclure des critères d’ordre paysager dans les cahiers des charges des AOP françaises Angles, 2007, ce qui a eu des incidences sur les paysages en freinant le dĂ©veloppement des oliveraies intensives ou la diffusion de variĂ©tĂ©s Ă©trangères plus productives. Les coopĂ©ratives olĂ©icoles participent Ă©galement Ă cette rĂ©sistance contre l’intensification des paysages olĂ©icoles. La coopĂ©rative de Clermont-l’HĂ©rault HĂ©rault n’intègre pas les olĂ©icultures qui produisent en intensif. Et pour l’un des producteurs de la coopĂ©rative C’est un argument pour la vente. Nous, c’est traditionnel et on reste lĂ -dessus. » L’olĂ©iculteur effectue ici un lien intĂ©ressant puisqu’il associe le refus du productif avec la tradition. En France, les changements paysagers occasionnĂ©s par la modernisation sont ainsi largement attĂ©nuĂ©s par la mise en place des appellations d’origine protĂ©gĂ©e et par les coopĂ©ratives olĂ©icoles. Une valorisation Ă©conomique qui s’appuie sur les amĂ©nitĂ©s paysagères 15 Le prix de vente moyen des huiles d’olive AOP est de 25,4 €/litre en 2016 donnĂ©es Afidol. Si on i ... 16 Un panier de biens est un ensemble conjoint de biens territorialisĂ©s qui se construit autour de ren ... 17 IGP Indication gĂ©ographique protĂ©gĂ©e. 34Mettre en avant les paysages de l’olivier comme garants d’une historicitĂ©, d’une authenticitĂ© » locale et d’une qualitĂ© esthĂ©tique et environnementale permet d’accroĂ®tre la valeur marchande des productions olĂ©icoles15 mais aussi de se positionner Ă l’écart d’un marchĂ© devenu mondialisĂ©. Dans ce cadre, les paysages de l’olivier se transforment en vecteur de valorisation et offrent une pĂ©rennisation de l’activitĂ© en assurant une meilleure rentabilitĂ©. L’ensemble de la filière est unanime pour mettre en exergue l’importance Ă accorder Ă la qualitĂ© paysagère. Cet atout se rĂ©percute Ă©galement sur les autres activitĂ©s Ă©conomiques locales comme les productions viticoles, fruitières, lĂ©gumières, fromagères ou encore l’offre touristique. RĂ©ciproquement, l’olĂ©iculture profite de l’attrait des productions Ă©conomiques rĂ©gionales faisant ainsi Ă©merger des paniers de biens16. La rĂ©gion des Baronnies est un exemple bien connu avec un panier de biens profitant de la rĂ©putation des produits locaux AOP huile d’olive et olives de table de Nyons, vins AOC CĂ´tes-du-RhĂ´ne et appellations communales drĂ´moises, plantes aromatiques tilleul, AOP huile essentielle de lavande, fruits abricots, cerises, fromages AOP Picodon, AOP Banon et viande IGP17 agneau de Sisteron. Ainsi les paysages olĂ©icoles sont utilisĂ©s comme moteurs de promotion pour l’agriculture et le tourisme et illustrent bien la synergie Ă©conomique induite par l’apprĂ©ciation paysagère Pecqueur, 2001. Il n’est donc pas Ă©tonnant que les paysages de l’olivier aient une place Ă©minente dans la première directive de prĂ©servation et de mise en valeur des paysages portĂ©e par le Parc naturel rĂ©gional des Alpilles en 2007. 35Le secteur viticole a bien compris cet atout et de nombreux domaines ont dĂ©cidĂ© de conserver leurs oliveraies ou de planter des oliviers. Ces choix s’effectuent soit en vue d’une certaine diversification des productions, soit dans un but ornemental afin de crĂ©er une ambiance agraire propice Ă une valorisation accrue. L’attention portĂ©e aux paysages de l’olivier contribue Ă©galement Ă modifier les pratiques culturales en faveur de l’agriculture biologique et de l’agro-Ă©cologie. 36L’exemple du bassin de Bandol dĂ©partement du Var est rĂ©vĂ©lateur de ces tendances complexes associant enjeux productifs, environnementaux et esthĂ©tiques. Le comitĂ© technique des vins de Bandol incite activement les vignerons Ă se convertir Ă l’agriculture biologique. Cette conversion est très certainement facilitĂ©e par l’olĂ©iculture locale qui a donnĂ© la première le signal Ă des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement traitements, travaux du sol, fertilisations sont largement compatibles avec le cahier des charges en agriculture biologique. Les entretiens menĂ©s auprès des exploitants des communes varoises de l’aire AOC Bandol, qui ont une activitĂ© olĂ©icole de complĂ©ment, sont très significatifs l’olivier contribue Ă diffuser les pratiques agro-Ă©cologiques en viticulture. L’association vigne-olivier, trop longtemps associĂ©e Ă la tradition, est dĂ©sormais un moteur d’innovation. L’olivier devient ainsi un vecteur de durabilitĂ© au profit d’une agriculture mĂ©diterranĂ©enne renouvelĂ©e. 18 Actuellement, un hectare plantĂ© d’oliviers arbres en production avec une densitĂ© de 200 oliviers/h ... 37Il convient de ne pas nĂ©gliger l’accroissement de la valeur foncière grâce aux paysages de l’olivier18 l’apprĂ©ciation dont ils bĂ©nĂ©ficient se rĂ©percute sur l’ensemble des biens immobiliers terres agricoles, terrains Ă bâtir, maisons ou immeubles avec des oliviers dans les jardins. La prĂ©sence des oliviers donne ainsi une impression historique, agraire et esthĂ©tique dans des espaces souvent bouleversĂ©s par l’urbanisation et une banalisation des paysages. Les paysages de l’olivier, objets d’une mobilisation territoriale croissante 38La dimension paysagère de l’olĂ©iculture Ă©largit le champ des fonctions que l’on peut attribuer aux espaces olĂ©icoles. En s’appuyant sur les travaux de Christopher R. Bryant, il est aisĂ© d’observer que les paysages de l’olivier s’intègrent aisĂ©ment dans les quatre fonctions des espaces ruraux dĂ©finies par l’auteur Bryant, 2013. Ils contribuent Ă la fonction productive production function par la fourniture de denrĂ©es alimentaires et par la valorisation Ă©conomique qu’ils induisent. Ils participent Ă©galement Ă une fonction protectrice protection function grâce Ă des pratiques demeurĂ©es extensives et aux effets d’entraĂ®nement vers l’agro-Ă©cologie. Par ailleurs, les paysages de l’olivier favorisent le dĂ©veloppement de fonctions rĂ©crĂ©atives et sociales play functions par l’essor de l’olĂ©iculture de loisir, des amĂ©nitĂ©s paysagères et du capital social suscitĂ© par l’activitĂ© olĂ©icole partage des savoir-faire, Ă©changes au moment de l’olivaison…. Pour finir, les paysages de l’olivier offrent des fonctions d’ancrage place function en permettant un rattachement Ă un territoire et Ă son identitĂ© locale. La dimension patrimoniale offerte par l’olĂ©iculture se retrouve ainsi de manière transversale sur les quatre fonctions dĂ©crites par Christopher R. Bryant. 39L’olivier et ses paysages jouent ainsi un rĂ´le majeur au niveau local ; aussi s’intègrent-ils souvent Ă de nombreux projets de territoire Laurens, 2012. La multiplication des routes de l’olivier, de l’olĂ©otourisme, des manifestations festives ou des initiatives collectives pour le dĂ©veloppement local montrent bien l’effet amplificateur qu’ils gĂ©nèrent grâce aux valeurs partagĂ©es et aux diverses fonctions qu’ils peuvent susciter. Conclusion 40L’olivier a longtemps Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme l’archĂ©type de la plante traditionnelle, porteur d’une activitĂ© agricole inchangĂ©e. Toutefois, une analyse fine de l’olĂ©iculture et des changements qui s’y sont opĂ©rĂ©s depuis une trentaine d’annĂ©es montre que ce secteur est un excellent rĂ©vĂ©lateur de dynamiques très contemporaines, en particulier vis-Ă -vis des enjeux et des dĂ©fis paysagers. Après un dĂ©clin sĂ©culaire, l’olĂ©iculture française connaĂ®t aujourd’hui un renouveau favorisĂ© par la renommĂ©e de ses produits, une reconnaissance avec une quinzaine d’appellations d’origine protĂ©gĂ©e et une image très positive qui s’appuie sur la qualitĂ© des paysages de l’olivier. Dans ce contexte, de nouveaux paysages olĂ©icoles apparaissent et montrent le dynamisme d’une activitĂ© agricole longtemps perçue comme archaĂŻque. Toutefois, les milieux olĂ©icoles semblent très soucieux de prĂ©server une qualitĂ© paysagère qu’ils considèrent comme un patrimoine prĂ©cieux. Grâce aux multiples valeurs accordĂ©es Ă l’olivier et au maintien de pratiques extensives et traditionnelles, les paysages de l’olivier en France constituent ainsi un atout formidable pour le secteur olĂ©icole et les territoires mĂ©diterranĂ©ens. 41Ainsi, Ă l’instar d’autres branches agricoles, la dimension paysagère s’affirme de plus en plus nettement dans l’olĂ©iculture et tĂ©moigne d’une recherche de valorisation accrue grâce Ă un processus de re-territorialisation » Rieutort, 2009. Elle permet aussi de mettre en lumière de nouvelles dynamiques rencontrĂ©es dans l’agriculture comme l’émergence de l’agroĂ©cologie, l’essor de l’agriculture assurĂ©e par des amateurs » ou la multiplication des actions collectives et publiques dans la gestion des espaces agricoles. Les paysages de l’olivier, tĂ©moins de l’histoire millĂ©naire du Bassin mĂ©diterranĂ©en, deviennent ainsi de formidables acteurs des profondes mutations qui s’opèrent au sein de ces territoires. Haut de page Bibliographie Ambroise, R., Frapa, P., Giorgis, S., Paysages de terrasses, Aix-en-Provence, Édisud, 1989. Amouretti, Comet, G., Le Livre de l’olivier, Aix-en-Provence, Édisud, 1992. Angles, S., L’olivier dans les religions du Livre », GĂ©oconfluences, octobre 2016, URL Angles, S., Les paysages de l’olivier, entre le mythe de la mĂ©diterranĂ©itĂ© » et la rĂ©alitĂ© des enjeux territoriaux », Caietele Echinox, n° 27, 2014, p. 259-266 ; dans Caiozzo, A. dir., Paysages et Utopies, Valenciennes, Presses universitaires de Valenciennes, 2018. Angles, S. dir., Atlas des paysages de la vigne et de l’olivier, Versailles, Ă©ditions Quæ, 2014. Angles, S., Consales, Minvielle, P., L’olivier dans les jardins pĂ©riurbains du Pays d’Aubagne une nouvelle forme d’olĂ©iculture ? », dans Menozzi, dir., Les Jardins dans la ville, entre nature et culture, Rennes, PUR, 2014. 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Haut de page Notes 1 SIQO Signe d’identification de la qualitĂ© et de l’origine. 2 En particulier, les gels du petit âge glaciaire » survenus en 1709, 1748 et 1788. 3 Oliveraie lieu plantĂ© d’oliviers ; on peut Ă©galement employer les termes d’olivette ou d’olivaie. 4 Ces olĂ©iculteurs professionnels » sont peu nombreux car l’olĂ©iculture, malgrĂ© le prix Ă©levĂ© des productions olĂ©icoles locales, offre une faible rentabilitĂ© en raison de rendements mĂ©diocres, d’un coĂ»t de rĂ©colte Ă©levĂ©, d’importants frais de trituration et de la grande variation interannuelle des rĂ©coltes, au grĂ© de l’alternance des rĂ©coltes propres Ă l’olivier et de l’intensitĂ© des attaques de la mouche de l’olivier. De surcroĂ®t, ces olĂ©iculteurs sont âgĂ©s 62 ans en moyenne selon le recensement agricole et la plupart sont dĂ©sormais des retraitĂ©s. 5 Ce terme amateur » dĂ©plaĂ®t aux olĂ©iculteurs non professionnels qui lui prĂ©fèrent le terme d’olĂ©iculteur familial. C’est dans ce sens qu’une rĂ©solution a Ă©tĂ© votĂ©e au cours des 1res assises nationales de l’olĂ©iculture familiale initiĂ©es par l’association Promolive NĂ®mes, 8 avril 2017. 6 En moyenne, l’huile d’olive produite en France est vendue 7 Ă 10 fois plus chère que le cours mondial. 7 Le terme de passion » a Ă©tĂ© rĂ©current dans les propos des olĂ©iculteurs amateurs interrogĂ©s. Nombre d’entre eux sont, en outre, des retraitĂ©s qui disposent de temps pour se consacrer Ă l’olĂ©iculture. Les entretiens montrent aussi l’importance qu’ils accordent Ă la perpĂ©tuation d’une tradition issue des anciens » la prĂ©servation des vieux arbres, le maintien des variĂ©tĂ©s locales et de savoir-faire culturaux comme pour la taille. Ainsi, dans le pays niçois, ils souhaitent conserver une taille lĂ©gère qui permet aux oliviers d’avoir un grand dĂ©veloppement vertical alors qu’en Provence, ils veillent Ă rabattre sĂ©vèrement les oliviers et Ă bien dĂ©gager un espace central en forme de gobelet. 8 Il existe plus de 200 variĂ©tĂ©s locales d’oliviers en France Breton et al., 2014. 9 En Provence ou en Languedoc, les modifications apparaissent moins nettes qu’en Corse car les variĂ©tĂ©s locales sont beaucoup plus frĂ©quentes dans les jeunes plantations en Corse, les cultivars locaux comme la sabine, la germaine ou la zinzala ont Ă©tĂ© nĂ©gligĂ©es dans les nouvelles plantations au profit d’une nouvelle variĂ©tĂ© originaire du Languedoc, le picholinier, les densitĂ©s Ă©taient plus Ă©levĂ©es qu’en Corse oĂą les oliviers, peu denses et non taillĂ©s, avaient une très grande ampleur. 10 Les initiatives visant Ă rĂ©habiliter des oliveraies abandonnĂ©es ont commencĂ© Ă Ă©merger durant les annĂ©es 1980, mais la plupart des opĂ©rations menĂ©es par des particuliers ou des associations se sont dĂ©roulĂ©es dans les dĂ©cennies suivantes, profitant d’un engouement croissant pour l’olivier, pour le patrimoine agraire, et ont Ă©tĂ© stimulĂ©es par l’augmentation des prix des productions olĂ©icoles locales. 11 Les premières appellations pour un produit olĂ©icole datent de 1994 huile d’olive et olives noires de Nyons ; aujourd’hui on compte 15 AOP olĂ©icoles en France 8 pour des huiles d’olive, 6 pour des olives de table et une pour de la pâte d’olives. 12 227 relevĂ©s botaniques ont Ă©tĂ© effectuĂ©s dans 106 parcelles d’oliviers et/ou de vigne par l’équipe du Patermed sur les 5 terrains de recherche. Ces relevĂ©s ont permis de mesurer la richesse floristique 726 espèces relevĂ©es et d’analyser la biodiversitĂ© fonctionnelle de ces parcelles Cohen et al., 2014. 13 En 2015, l’Afidol a organisĂ© 106 sĂ©ances de dĂ©monstration et d’information qui ont rĂ©uni plus de 3 200 personnes rapport 2016 de l’Afidol. 14 D’après un olĂ©iculteur de Saint-Guilhem-le-DĂ©sert, il faut 250 000 € pour remonter l’ensemble des murets pour une surface de 5 000 m². Le dĂ©broussaillage d’une oliveraie abandonnĂ©e est estimĂ© entre 30 000 et 70 000 euros/ha en fonction de la vĂ©gĂ©tation Ă Ă©liminer et des conditions d’accessibilitĂ© et de travail sur la parcelle. 15 Le prix de vente moyen des huiles d’olive AOP est de 25,4 €/litre en 2016 donnĂ©es Afidol. Si on inclut les frais de conditionnement et de commercialisation, la rentabilitĂ© des productions olĂ©icoles française est, malgrĂ© tout, assez rĂ©duite. Il convient aussi de relever la faiblesse de la production française sous AOP 850 tonnes selon l’Inao alors que la consommation totale d’huile d’olive en France atteint 110 000 tonnes donnĂ©es FranceAgriMer. 16 Un panier de biens est un ensemble conjoint de biens territorialisĂ©s qui se construit autour de rentes de qualitĂ© territoriale Pecqueur, 2001. 17 IGP Indication gĂ©ographique protĂ©gĂ©e. 18 Actuellement, un hectare plantĂ© d’oliviers arbres en production avec une densitĂ© de 200 oliviers/ha vaut environ 20 000 Ă 30 000 euros en Languedoc alors que le prix moyen des terres viticoles en AOP Saint-Chinian ou Minervois Languedoc est de 10 500 euros/ha en de page Table des illustrations Titre Figure 1. Évolution des surfaces olĂ©icoles en France CrĂ©dits Source carte rĂ©alisĂ©e par Florence Garlatti et tirĂ©e de Angles, S., Atlas des paysages de la vigne et de l’olivier en France mĂ©diterranĂ©enne, Versailles, Ă©ditions Quæ, 2014a. URL Fichier image/jpeg, 97k Titre Figure 2. Les olivettes conservĂ©es dans la pĂ©riphĂ©rie de Manosque Alpes-de-Haute-Provence CrĂ©dits Source clichĂ© StĂ©phane Angles 2010. URL Fichier image/jpeg, 115k Titre Figure 3. RĂ©partition par orientation Ă©conomique des 2 827 exploitations ayant des oliviers pour la rĂ©gion Languedoc-Roussillon CrĂ©dits Source Agreste recensement agricole 2010. URL Fichier image/jpeg, 32k Titre Figure 4. Jeune plantation d’oliviers chez un olĂ©iculteur amateur Ă Aubagne Bouches-du-RhĂ´ne CrĂ©dits Source clichĂ© StĂ©phane Angles 2012. URL Fichier image/jpeg, 102k Titre Figure 5. Nouvelles oliveraies intensives Ă Salses-le-Château PyrĂ©nĂ©es-Orientales LĂ©gende Au centre de ce clichĂ©, on voit les oliviers serrĂ©s en lignes continues formant de vĂ©ritables haies fruitières irriguĂ©es par goutte-Ă -goutte ; la densitĂ© de ce verger moderne atteint au moins 800 oliviers/ha. Les oliviers sont taillĂ©s par des engins mĂ©caniques qui passent entre les rangs et qui cisaillent tous les rameaux dĂ©passant une forme prĂ©dĂ©finie. Les olives sont, quant Ă elles, rĂ©coltĂ©es avec des machines Ă vendanger ou des vibreurs de troncs dotĂ©s de rĂ©ceptacles articulĂ©s. CrĂ©dits Source AndrĂ© Humbert – Colette Grandmontagne/ANR Patermed 2012. URL Fichier image/jpeg, 513k Titre Figure 6. Terrasses et oliveraies rĂ©habilitĂ©es par un particulier Ă Roquevaire Bouches-du-RhĂ´ne CrĂ©dits Source clichĂ© StĂ©phane Angles 2011. URL Fichier image/jpeg, 86k Titre Figure 7. Le domaine viticole Ott ceinturĂ© par une allĂ©e d’oliviers au Castellet Var CrĂ©dits Source StĂ©phane Angles 2010. URL Fichier image/jpeg, 114k Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique StĂ©phane Angles, Étienne GrĂ©sillon et Paul Minvielle, L’olĂ©iculture en France quand le paysage participe au renouveau d’une activitĂ© agricole », Projets de paysage [En ligne], 17 2017, mis en ligne le 30 dĂ©cembre 2017, consultĂ© le 21 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Auteurs StĂ©phane AnglesStĂ©phane Angles est professeur en gĂ©ographie, universitĂ© de Lorraine, EA LOTERR. Ses domaines de recherche sont l’olĂ©iculture, les mutations des espaces ruraux et agricoles, le Bassin GrĂ©sillonÉtienne GrĂ©sillon est maĂ®tre de confĂ©rences en biogĂ©ographie, universitĂ© Paris Diderot – Paris 7, UMR LADYSS. Ses domaines de recherche sont la biogĂ©ographie et la gestion des ressources MinviellePaul Minvielle est maĂ®tre de confĂ©rences en gĂ©ographie, Aix-Mar seille universitĂ©, UMR Telemme. Ses domaines de recherche sont les dynamiques des espaces agricoles en rĂ©gions mĂ©diterranĂ©ennes et les signes d’identification de la qualitĂ© et de l’ de page
Les Mas des Violettes, un cadre intime et privilégié dans une nature préservée au pied du Pic Saint-Loup et de l'Hortus Une histoire d’amour et de partage Notre concept & nos valeurs Gîtes & Chambres d'hôtes, pour vos mariages, fêtes de familles, stages, résidences, séminaires, anniversaires, . La Maison du Bonheur en Pic Saint un irrésistible petit village d’hôtes, avec le Pic Saint-Loup en toile de fond, des grandes maisons de famille, une roulotte, un pigeonnier, des grandes tablées… Un hameau toujours plus idéal pour prendre le temps de vivre, au calme dans un décor naturel unique. Au Mas des Violettes la bienveillance s’inscrit comme un art de vivre. Esprit d'ouverture Ouvrir des chambres d’hôtes ou des gîtes finalement, c’est d’abord une ouverture d’esprit. 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Encourager nos hôtes à suivre notre démarche existe depuis 20 ans le Mas des Violettes, fruit d’un parcours aussi atypique que cohérent. Unis par les mêmes valeurs éthiques et humaines, nous vous proposons un lieu magique, porteur de sens et d’authenticité. Réservez votre séjour Tarifs Chambres d’Hôtes A partir de 80 € par nuitpetit-déjeuner inclus GîtesA partir de 350 € pour 7 nuitspossibilité de louer au week-end ou à la nuitée Le Mas des Violettes en images Photos & Vidéo Ambiance Mas des Violettes 7Streetfocus-Photography Photographe de Mariage Paris couple engagementRepas champetre Mas des ViolettesLe pigeonnier Mas des Violettes 19Ambiance Mas des Violettes 2 – Copieterasse Mas des ViolettesStreetfocus-Photography Photographe de Mariage Paris couple engagementMariage Mas des Violettes 136View More mas des violettes 25Mariage Mas des Violettes 145La roulotte Mas des Violettes 15Mariage Mas des Violettes 169Oenotourisme 3 Mas des Violettesfete de famille mas des violettes 7Fete de famille mas des violettesrepas mas des violettes 22Brocante Mas des Violettes 18Brocante Mas des Violettes 20 Le Plan du Mas des Violettes Cliquez sur l'image pour ouvrir le plan en grand Le Mas en vidéo Vous avez un besoin ? Nous trouvons la réponse ! Découvrez les services proposés au Mas des Violettes pour un séjour sur mesure. Restauration à la carte - Repas, goûter, pique-nique, que ce soit pour une table d'hôtes ou un service traiteur pour groupe. - Mise à disposition gracieuse dans chaque gîte de thés, cafés et infusions, à prendre à tout moment. Wifi - Possibilité de se connecter à internet via le Wifi Gratuit Lits - Les lits sont faits à votre arrivée - Possibilité de matelas supplémentaires Enfants en bas âge - Prêt de lit parapluie, d’une chaise haute - Gratuit enfant de moins de 3 ans Service repassage - Prêt d’une table et d’un fer à repasser Bois - Bois pour cheminée Bagagerie - Lieu pour stocker vos bagages Animaux - Accueil animaux de compagnie propreté et quiétude des lieux à respecter Tourisme - Cartes et guides touristiques à disposition dans la brocante bureau Oenotourisme - Remise sur demande d’une liste de producteurs et viticulteurs locaux Vélo - Garage pour les vélos. Parking - Parking dans la propriété La satisfaction de nos clients avant tout ! Lire les avis client du Mas des Violettes sur Tripadvisor et Google Anne-Sophie & Bruno Qui sommes-nous ? Anne-Sophie & Bruno, propriétaires et gérants vous proposent un séjour inoubliable aux Mas des Violettes » ancienne exploitation agricole typique du Languedoc, situé dans le hameau de Gourdou, au pieds du mont Hortus, face au Pic Saint Loup En 2003, les premiers propriétaires rénovent avec amour ces lieux chargés de l’histoire locale pour en le transformer en maison de famille. Ensemble, ils écument les brocantes, meublent et aménagent ces bâtiments dont les noms évoquent les activités ancestrales. Ils redessinent avec ferveur les espaces auxquels ils rendent leur splendeur d’antan. Leur enthousiasme et le goût qu’ils portent à la beauté des choses et du lieu transforment et tournent vers l’avenir une propriété où le temps s’était arrêté. Les portes du Mas des violettes s’ouvrent alors pour recevoir hôtes de passage, sportifs, vacanciers et entreprises. Très vite, ils font de ce lieu une grande demeure familiale et chaleureuse blottie dans un des paysages les plus emblématiques de la région. L’âme de la maison renait, faite de causeries à l’ombre des micocouliers, de grandes tablées joyeuses, d’après-midi de couture et de confitures… C'est dans ce lieu magique qu'en mai 2021, nous nous sommes mariés. Le choix du Mas était une évidence, un coup de cœur,. Lorsque nous avons su que les propriétaires voulaient transmettre ce lieu né de leur amour, nous nous sommes proposés de l'acquérir pour continuer leur belle histoire. Quel plaisir aujourd’hui de passer un week-end, des vacances, une fête de famille et des réunions pour toutes occasions. Notre équipe vous accueillera pour vous faire partager le bonheur et la magie de ce lieu. La chaleur de l’accueil, la splendeur du paysage, les vignes et les fleurs, les tonnelles et les jeux, tout concourt à faire d’un séjour aux Violettes » une expérience inoubliable. Une question, une demande spécifique ? Contactez nous par mail ou par téléphone, nous vous apporterons une réponse rapide et sur-mesure.
Urbanistes, paysagistes, architectes, designers Une équipe d’urbanistes, paysagistes, architectes et designers qui met tous ses savoir-faire au service de l’évolution des sites sur lesquels elle intervient. En traversant les échelles, nous croisons les expériences pour que chaque sujet soit remis en situation, en exprimant toute sa complexité et tout son potentiel. Notre quotidien est fait de travail d’équipe, de travail avec les collectivités, de travail avec les habitants les idées, les projets sont débattus, réinterrogés, ajustés, remaniés pour valoriser les ressources de chaque territoire, lieu de l’ordinaire comme site d’exception. Par-delà nos préoccupations sociales et environnementales, nous cherchons dans les paysages et l’histoire des lieux la matière première de notre travail de renouvellement des villes et des campagnes. Nos parcours respectifs nous ont amenés à mettre en évidence simultanément les enjeux liés à l’usage public et ceux liés à l’usage privé, à les penser comme deux rouages essentiels du projet et du vivre ensemble. Urbanisme et sociologie, paysage et environnement, arts, architecture et techniques, juridique et économique sont mobilisés sans clivage, pour façonner projets et propositions dans un contexte de mutations sociales et environnementales qui induit de décloisonner les disciplines pour mieux poser les sujets et inventer des réponses adaptées. À la ville comme à la campagne,la diversité de notre travail Depuis 2008, nous sommes intervenus en Occitanie et Nouvelle Aquitaine, au gré des sujets et des rencontres. C’est en nous intéressant à des dossiers contrastés et complémentaires, que nous avons développé la capacité de faire résonner toutes les dimensions du projet, de penser chaque étape de son évolution ; Étude pour la réhabilitation de la Maison du Parc Déplacements, paysages et patrimoine - Étude prospective Concours pour la création d’un nouveau quartier Plan guide urbain et paysager et étude pré-opérationnelle Espaces publics de la gare de Grisolles Espaces publics de la gare de Dieupentale Renouvellement urbain du quartier de la Cépière Étude bourg centre Aménagement du Col de Couraduque Étude urbaine et AMO pour l’élaboration du PLU accompagner la mise en place d’une stratégie communale ou intercommunale, la réalisation d’un projet comme sa gestion. En développant une pensée complexe et multipliant les synergies nous nous adaptons mieux à l’évolution de notre environnement social, culturel, économique. Nos compétences Articuler toutes les dimensions du projet La force de notre travail tient à la capacité de notre équipe à aborder l’ensemble des composantes du projet, en valorisant la diversité de notre travail. Nos travaux de recherche menés sur le thème du développement urbain durable urbanisme et économie circulaire, maîtrise des émissions de gaz à effet de serre. Une démarche de conception qui s’appuie sur une très bonne connaissance du terrain à toutes les phases du projet, à la fois pour comprendre le territoire mais aussi pour vérifier les pistes de projet pré-senties et les tester. La pratique de la maîtrise d’œuvre et du chantier qui nous permet de nous placer dans une logique opérationnelle et d’assurer la faisabilité technique et financière du projet. La co-construction du projet avec ceux qui vont investir les lieux, ceux qui les pratiquent et les entretiennent comme avec les porteurs de projet, afin de construire une programmation solide. Des stratégies opérationnelles adaptées à chaque cas de figure, face aux enjeux de renouvellement urbain, de préservation des ressources et de réinvestissement de tissus urbains existants, grâce à une bonne connaissance des outils réglementaires, la maîtrise des équilibres financiers et le partenariat avec les acteurs institutionnels et privés. Jacques Torres Architecte DPLG / Urbaniste Laurence Borredon Urbaniste OPQU / Paysagiste Perrine Bougreau Architecte DE-HMONP / Urbaniste Meritxell Avellana Virginia Daydé Lisa Fontanel Conceptrice paysagiste DPLG
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